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Lichen acceuil

 Lichens

Un Champignon et une Algue ne font qu'un

Deux représentants des règnes humides en symbiose sur les substrats les plus arides

 Lithosia quadra .jpg

 Lithosia quadra, chenille lichenophage. 

Cladonia pyxidata barbin.jpg
Terricoles et Détriticoles

Avec son demi milliard d'années de présence, le Lichen a eu le temps de connaitre les sols et les roches. Il s'y est largement frotté avant de grimper aux arbres qui resteront moins riches en nombre d' espèces sous nos climats.

Association de deux règnes assoiffés, le fongique et le végétal en symbiose, le lichen s'empare aisément des milieux hors sol comme les falaises ou les arbres, les poteaux électriques ou les plaques d'amiante, végétaux en décomposition ou feuilles de buis. La roche est son grand domaine, le bois aussi, mort ou vif, il s'installe aussi sur les sols squelettiques et plus rarement on le trouvera sur les rochers des rivières ou sur des littoraux battus par le ressac.

Saxicoles
Sarcophagidae Amobia_ .jpg

Sarcophagidae partageant une déjection de Traquet Motteux avec Caloplaca biatorina.

Le lichen se pose (il lèche, étymologie poétique) sur son support et assez souvent, sur les roches lisses, il s'incruste légèrement se protégeant ainsi de la dessiccation, il se remarque alors comme une tache plus ou moins colorée sur la pierre ou les écorces où seules ses minuscules "fructifications", n'émergeant souvent qu'à peine, le signalent. 

 Épilithique, le Lichen des roches est visible sous la forme d'une croute ou d'un thalle de la consistance d'un champignon sec, appliqué sur son support ou plus ou moins redressé. Le thalle peut être une rosette, lobée ou non, plus ou moins épaisse et régulière, une croute cohérente ou cassante (dissémination végétative), ou une vague tâche... 

 Épiphytique, le lichen des arbres devient facilement fruticuleux multipliant ainsi sa surface d'absorption alimentée par les ruissèlement post pluviaux de sa canopé. Le bassin-versant prolonge la pluie terminée, augmentant la ration hydrique.

Le bassin versant, grand distributeur d’énergie aquatique aisément observable pour les arbres mais plus subtil à repérer en milieu lithique, est partout présent dans l'habitat des lichens, les saxicoles pourtant l'évitent se contentant alors de l’eau des airs, mais quelques autres pas si peu nombreuses en ont fait leurs lieux de vies.

Le bassin versant, composé de fractales de bassins-versants décroissante en taille, capte donc les eaux recueillies en amont et les canalise en aval. Sur ces trajet vont végéter des communautés lichéniques où les différentes espèces occuperont des micro-sites ayant en commun des paramètres topologiques et biologique, chacun trouvant sa place attitrée.

Et puis l'arbre et son arborescence torrentielle canalisant sur le fût son fleuve éphémère le long duquel s'installent des communautés aux espèces strictement positionnées sur leur besoin hydrique, du lit jusqu'aux berges les plus sèches, de l'aval plus longuement mouillé à l'amont plus rapidement asséché.

La notion de bassin versant au sens large inclue par exemple les ilots buissonneux sur dalle aride dont la densité foliaire fixe et redistribue en condensations et suintements postérieurs les eaux accumulées dans les frondaisons.

La même dalle sans les végétaux supérieurs sera plus sèche, le ressuyage du sol et de l'atmosphère sera plus rapide et conviendra à des espèces plus xérophiles. 

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